Je suis un roman noir, A.D.G
Éditions Gallimard, série noire
143 pages
Résumé :
J'ai d'abord cru que ma profession de fabricant de polars me flanquait
des hallucinations. Ma garce de femme que je rencontre inopinément chez
un vieux politicard vicelard. Des meurtres qui me paraissent gratuits,
et qu'on me colle sur le dos. Est-ce que je vis ou est-ce que je rêve un
roman de mon imagination ? Et quand j'ai compris, enfin, que je portais
le chapeau pour une histoire de chantage politico-truandesque, il était
presque trop tard.
Mon avis :
Jérôme Losset est un écrivain de
polar qui voit sa vie basculer le jour de Noël, où il décide de
fuir sa femme qu'il méprise tant en se rendant à Paris. C'est ainsi
qu'il fera la rencontre d'un homme qui se trouve être un retraité
politique. A partir de là, des meurtres seront commis et il en
portera le chapeau, à son grand désespoir.
Qui est ce retraité ? Que veut-il ?
Tel est la question !
Jérôme est un personnage sans cœur,
dédaigneux, auquel l'on a du mal à s'attacher. Même si je n'ai pas
aimé ce personnage, il est malgré tout bien construit.
Quant à sa femme, Christina Losset, le
lecteur peut facilement avoir pitié d'elle même sans la connaître.
Elle pointe rarement le bout de son nez mais elle y apparaît comme
une victime de la méchanceté gratuite de Jérôme bien qu'elle ait
ses fautes.
Le commissaire Marion m'a légèrement
perturbé ou plutôt son prénom m'a perturbé. J'associai le prénom
de Marion a une femme mais c'est un homme qui se cache derrière ce
prénom. Je saurai maintenant que c'est un prénom mixte.
L'intrigue est bien mais il n'y a que
très peu de suspense puisque nous imaginons aisément la suite des évènements lorsque l'on a lu le résumé.
Pour ce qui est de la plume de
l'auteur, je dirai qu'elle est sympathique mais spécial. Il utilise
un langage populaire et c'est peu commun ou c'est que je ne lis pas
de roman d'autre auteur utilisant ce langage. En tout cas, j'ai
apprécié l'utilisation de son vocabulaire : ouatère, larfeuil,
saligaud, schlinguer... et puis j'ai dû ouvrir le dictionnaire pour
certain mot comme drouille, arsouille, moufter... Je suis contente,
je me coucherai moins bête !
De plus, il a une façon très
française d'écrire certain mot : Sandouiche, ouisquie, interviouve.
Cela m'a fait sourire plus d'une fois.
Bref, son roman est une bonne
distraction et il à l'avantage d'être court.
Citation :
"Edgard arrive juste à ce moment
et brandit son rasoir d'un geste triomphant, heureux qu'un
professionnel estime à sa juste valeur ses mérites sectionneurs."
page 119