lundi 21 avril 2014

Je suis un roman noir



Je suis un roman noir, A.D.G

Éditions Gallimard, série noire

143 pages

Résumé :

J'ai d'abord cru que ma profession de fabricant de polars me flanquait des hallucinations. Ma garce de femme que je rencontre inopinément chez un vieux politicard vicelard. Des meurtres qui me paraissent gratuits, et qu'on me colle sur le dos. Est-ce que je vis ou est-ce que je rêve un roman de mon imagination ? Et quand j'ai compris, enfin, que je portais le chapeau pour une histoire de chantage politico-truandesque, il était presque trop tard.

Mon avis :

Jérôme Losset est un écrivain de polar qui voit sa vie basculer le jour de Noël, où il décide de fuir sa femme qu'il méprise tant en se rendant à Paris. C'est ainsi qu'il fera la rencontre d'un homme qui se trouve être un retraité politique. A partir de là, des meurtres seront commis et il en portera le chapeau, à son grand désespoir.
Qui est ce retraité ? Que veut-il ? Tel est la question !

Jérôme est un personnage sans cœur, dédaigneux, auquel l'on a du mal à s'attacher. Même si je n'ai pas aimé ce personnage, il est malgré tout bien construit.
Quant à sa femme, Christina Losset, le lecteur peut facilement avoir pitié d'elle même sans la connaître. Elle pointe rarement le bout de son nez mais elle y apparaît comme une victime de la méchanceté gratuite de Jérôme bien qu'elle ait ses fautes.
Le commissaire Marion m'a légèrement perturbé ou plutôt son prénom m'a perturbé. J'associai le prénom de Marion a une femme mais c'est un homme qui se cache derrière ce prénom. Je saurai maintenant que c'est un prénom mixte.

L'intrigue est bien mais il n'y a que très peu de suspense puisque nous imaginons aisément la suite des évènements lorsque l'on a lu le résumé.

Pour ce qui est de la plume de l'auteur, je dirai qu'elle est sympathique mais spécial. Il utilise un langage populaire et c'est peu commun ou c'est que je ne lis pas de roman d'autre auteur utilisant ce langage. En tout cas, j'ai apprécié l'utilisation de son vocabulaire : ouatère, larfeuil, saligaud, schlinguer... et puis j'ai dû ouvrir le dictionnaire pour certain mot comme drouille, arsouille, moufter... Je suis contente, je me coucherai moins bête !
De plus, il a une façon très française d'écrire certain mot : Sandouiche, ouisquie, interviouve. Cela m'a fait sourire plus d'une fois.

Bref, son roman est une bonne distraction et il à l'avantage d'être court.  

Citation : 
"Edgard arrive juste à ce moment et brandit son rasoir d'un geste triomphant, heureux qu'un professionnel estime à sa juste valeur ses mérites sectionneurs." page 119

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